Sommets et canyons

Le Machu Picchu, c'est fait ! Passage obligatoire de tout bon touriste au Pérou, la cité inca vaut pour le moins le détour. On pourra dire ce qu'on voudra, c'est quand même impressionnant de se retrouver perchés là haut, et d'imaginer comment les incas y ont monté et taillé ces énormes blocs de pierre pour construire leur cité perdue. On ne sait toujours pas trop ce que c'était, au juste (les guides du Macchu Pichu ont chacun leur version de l'histoire), mais c'est beau. Et quand on pense qu'il y a 100 ans, il n'y avait qu'une famille de paysans qui y vivait et y faisaient leurs petites cultures en terrasse bien peinards, et qu'aujourd'hui 1800 touristes y défilent chaque jour...

En tout cas, on l'a mérité, notre Machu Picchu. Comme le seul moyen "officiel" d'y accéder c'est de prendre le train, et qu'évidemment ledit train coûte un bras, on a choisit la solution alternative : bus, taxi sur une piste cabossée au bord d'un précipice, marche le long de la voie ferrée, et, cerise sur le gateau, lever à 4h du matin pour monter 1700 marches à la frontale, histoire d'arriver sur le site avant les premiers bus. Ca permet aussi de passer par de jolis coins, d'aprécier le voyage pour ce qu'il est, et surtout de mériter notre photo arrivés en haut, la même, donc, que les millions de touristes qui ont piétiné le site avant nous, mais on s'en fout, c'est la notre, et on a sué pour l'avoir, alors !

On a aussi un peu trainé à Cusco, jolie ville mais un peu touristique, et dans la vallée sacrée, où on a vu notamment les Salines de Maras. C'est aussi là qu'on a eu l'occasion de rencontrer Thomas et Laurie, avec qui on a poursuivi notre voyage. Direction le canyon de Cotahuasi, principalement connu pour ne pas l'être, ce qui était exactement ce qu'on cherchait pour terminer notre tour du Pérou. C'est aussi accessoirement le canyon le plus profond du monde. Pas très facile d'accès, mais au final, la balade a dépassé nos espérances. Les gens sont adorables, accueillants, curieux, les paysages magnifiques, et, incroyable, on entendait enfin plus parler espagnol qu'anglais et français !

On a pu assister à une corrida locale, et dormir dans un village loin de tout, Quechualla. Pour y accéder, pas de route, seulement un sentier de 3h le long de la rivière, au fond du canyon. Là bas, évidemment, pas d'électricité, alors le soir tout le monde sort sa lampe frontale pour s'installer sur le pas de sa porte et discuter avec ses voisins. Et le lendemain, lever à 4h du matin (on y prend goût), pour repartir à pied et attraper le bus de 9h.

Bref, encore de jolies rencontres et peut être un avant goût de l'isolement qui nous attend en Amazonie dans quelques jours. Entre temps, on a aussi expérimenté ce que ça fait d'enchainer 50h de bus : pour ceux qui aiment les cartes, on a fait fait d'une traite Arequipa (Pérou) - Ambato (Equateur). Même pas mal !

Comments

[Super Papa]

Même pas mal...?
Ouafff.
T'as pas vu ta tête à midi le jour du retour....